LES BUS DE LA HONTE

52’ écrit et réalisé par Jonathan Carlon.
Librement adapté de l’ouvrage « Les bus de la Honte », écrit par Jean-Marie Dubois et Malka Macovich – © Editions Tallandier
Avec la participation de France Télévisions.
Avec le soutien de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur à l’écriture, du Centre National du cinéma et de l’image animée en développement, de la PROCIREP – Société des Producteurs et de l’ANGOA et de la Région Nouvelle-Aquitaine.
En partenariat avec le CNC.

 

Durant des décennies, le rôle de la société des autobus parisiens dans la Solution finale des juifs de France est resté comme l’arrière-plan flou du système global de la déportation. La STCRP (Société des Transports en Commun de la Région Parisienne, ancêtre de la RATP), société de droit privé particulièrement zélée sous Vichy, a été un des maillons essentiels de la politique de répression des prisonniers, des résistants et des juifs de 1940 à 1944.

95 % des déportés juifs ont été transférés en autobus depuis Drancy vers les gares du Bourget et de Bobigny en direction des camps de la mort, ou en amont depuis les gares parisiennes et les divers centres de rétention.  Au poste clef de la Direction du personnel de la STCRP, se trouvait le Lieutenant-Colonel Lucien Nachin. Ce personnage de l’ombre qui fut un des rouages importants de la Collaboration et qui fut sans doute protégé au lendemain de la Libération, incarne une dimension symptomatique des années de reconstruction de l’après-guerre.

Cet oubli presque parfait de l’histoire de notre pays, a fait irruption dans la vie de Jean-Marie Dubois et Malka Marcovich par un curieux concours de circonstances. Le lieutenant-colonel Lucien Nachin était en effet le grand-père maternel de Jean-Marie Dubois. Après le choc de cette découverte glaçante, Jean-Marie Dubois et Malka Marcovich ont mené une recherche de près de deux ans afin de dévoiler in extremis cette part d’ombre des transports parisiens. 

70 ans après la Libération, ce documentaire lève le voile sur le rôle des bus dans la Solution finale en France, en mettant en lumière les zones de silence et de déni qui perdurent sur cette période sombre de l’histoire de notre pays et qui continuent aujourd’hui encore de hanter le destin de nombreuses familles françaises.