26’, réalisé par Jean-Pierre Carlon.
Diffusions : Seasons, Odyssée.
La pêche traditionnelle est une activité encore largement répandue chez les populations littorales et tout particulièrement dans les pays tropicaux où il semblerait qu’elle n’assure plus désormais que dix pour cent de la nourriture.
Cette pêche, qui de tout temps a nourri les populations vivant à proximité des côtes, est-elle appelée à disparaître au profit d’une pêche plus moderne…?
Ce documentaire est le résultat d’une enquête menée d’une part dans différents ports de pêche de l’île, là où les thoniers équipés de filets dérivants de plusieurs kilomètres de long débarquent leurs cargaisons de poissons et offrent le spectacle de centaines de dauphins alignés, à côté des thons, des requins, des raies manta…, d’autre part auprès des responsables politiques, comme le Directeur du Département des Pêcheries et des Ressources Aquatiques, et le Directeur de Ministère de la Vie Sauvage et de l’Environnement du Sri Lanka…
Ce document met en évidence, au-delà du massacre d’environ 30.000 à 60.000 dauphins par an, le problème de l’emploi des filets dérivants sans véritable contrôle ou limite d’utilisation. Le massacre des cétacés ne se représente en fait que l’élément révélateur qui permet de tirer la sonnette d’alarme et certaines espèces comme le requin sont en véritable danger. Les bateaux qui utilisent ce mode de pêche dans ces régions de l’océan Indien ne laissent aucune chance au poisson de se reproduire.
Les pays comme le Sri Lanka seraient bien inspirés de ne pas suivre l’exemple des pays industrialisés et devraient redonner sa place à la pêche artisanale traditionnelle pour que l’abondance de nos océans ne devienne pas rapidement une autre légende… Longtemps exploitées aveuglément, les ressources de poisson s’amenuisent. La mer n’est pas inépuisable et pour de nombreux pays du tiers monde, le poisson est aussi essentiel que chez d’autres, le blé, le pétrole ou des puces informatiques… Et la pêche qui s’industrialise dans les pays en voie de développement contribue à signer l’arrêt de mort des océans… Ce problème met l’accent sur des questions graves pour ces pays, mais aussi pour l’humanité toute entière, à l’heure où les accords internationaux sur la préservation des certaines espèces sont remis en cause par certains pays comme la Norvège et le Japon…