Film documentaire, réalisé par Isabelle Leparcq.
Coproduit par Via Découvertes Films et Ushuaïa TV, avec la participation de France Télévisions.
Avec le soutien du CNC, Centre National du cinéma et de l’image animée.
Parisienne, installée dans un petit village rural de Seine-et-Marne depuis peu de temps, je me rends compte qu’il est moins facile d’appliquer mes convictions écologiques ici qu’à Paris. Car à Jutigny, c’est le nom de ce village, l’eau du robinet est non seulement impropre à la consommation, polluée par les nitrates et les pesticides – notamment par l’atrazine, un polluant persistant depuis 20 ans dans les nappes d’eaux souterraines, mais elle est aussi plus chère et m’oblige à boire de l’eau en bouteille.
La situation de l’eau à Jutigny est le point de départ d’une quête qui va m’amener à me plonger dans une situation digne des Shadoks. Les responsables locaux ont décidé d’installer un vaste réseau de tuyaux pour aller chercher de l’eau ailleurs, en pompant une nappe située près d’une Réserve Naturelle. Là-bas la solution à tous les problèmes consiste à pomper ! Est-ce la solution ?
Sans parler du coût, elle ne fait que repousser momentanément le problème en menaçant d’assèchement une réserve de biodiversité, sous la pression des activités humaines…
Je découvre au fur et à mesure de rencontres avec des chercheurs, des élus, des consultants et des acteurs de terrain, impuissants ou désabusés, que les rouages de la distribution de l’eau potable en Ile-de-France sont très troubles.
D’autres solutions existent mais semblent toujours hors de portée. La guerre est discrète, mais ravageuse. Et si l’eau de Jutigny était un signal d’alarme sur l’état catastrophique de notre planète et de notre société ?